- CASSANDRE
- CASSANDRECASSANDREFille de Priam et d’Hécube. Apollon, épris d’elle, lui promit le don de prophétie si elle accédait à ses désirs. Cassandre accepta la proposition, mais, une fois instruite, déroba ses faveurs. Le dieu, en lui crachant dans la bouche, lui retira le pouvoir de jamais persuader. Après la chute de Troie, elle échut en partage à Agamemnon et périt à Mycènes en même temps que lui sous les coups de Clytemnestre. Cassandre est parfois appelée Alexandra, et c’est sous ce nom qu’on lui rendit un culte, en l’associant à Apollon.• 1845; au masc. 1823; de Cassandre, n. pr., prophétesse de la mythologie grecque♦ Loc. Jouer les Cassandre : faire des prophéties dramatiques au risque de ne pas être cru. — N. f. Prophète de mauvais augure. Les prévisions des Cassandre ( ou cassandre ).Cassandre(en gr. Kassandra) princesse troyenne, fille de Priam et d'Hécube. Apollon la dota du don de prophétie, mais, repoussé par elle, il décida que personne ne la croirait.⇒CASSANDRE, subst. masc.Vieillard sot et ridicule, toujours bafoué. Un vieux sénateur plus ou moins Cassandre (STENDHAL, Vie de Rossini, 1823, p. 296).Rem. Qq. dict. (BESCH. 1845, Lar. 19e, LITTRÉ) attestent l'emploi de l'homon. Cassandre, subst. fém. désignant, p. allus. à l'héroïne des poèmes homériques Cassandre, fille de Priam et prophétesse troyenne, une personne dont les sombres prédictions ne sont pas prises en considération.Prononc. et Orth. Seule transcr. ds LITTRÉ : ka-san-dr'. S'écrit parfois avec c minuscule (cf. hist.). Étymol. et Hist. 1798 (Feuilleton des spectacles in La Quotidienne, 27 pluv., 2 ds QUEM. Fichier). Adaptation du nom du personnage de la Commedia dell'arte Cassandrino (dimin. de Cassandro, masc. de Cassandra, création de Filippo Teoli, type du vieillard ridicule [DEI; TOMM.-BELL.]). Bbg. ROMMEL (A.). Die Entstehung des klassischen französischen Gartens im Spiegel der Sprache. Berlin, 1954, p. 137.cassandre [kasɑ̃dʀ] n. f. invar.ÉTYM. 1845; 1823 au masc.; de Cassandre, nom d'une prophétesse de la mythologie grecque.❖♦ ☑ Loc. Jouer les Cassandre : faire des prophéties pessimistes au risque de déplaire ou de ne pas être cru. || « Sans jouer les Cassandre ni les esprits chagrins, il faut bien constater que l'inflation n'est pas — pas encore — un phénomène du passé » (le Monde, 1er févr. 2000, p. 14).
Encyclopédie Universelle. 2012.